Les jeux olympiques aux portes de nos souvenirs.

Les Jeux Olympiques de Paris approchent. Les Curieux Aînés de l’Ehpad Saint-Joseph de Sotteville-lès-Rouen partagent leurs interrogations et leurs enthousiasmes à propos de l’évènement.

Revue de presse à la résidence autonomie à l’EHPAD Saint-Joseph de Sotteville-lès-Rouen.
Étaient présents : Bernard, Christiane, Danièle, Francine, Liliane, Rolande, Rosa et Régine, animatrice.

Bernard : Je trouve que les Jeux Olympiques ont mal évolué. Tout devient démesuré : l’organisation, les préparatifs, la sécurité. Pour les jeux de Paris, il y aura forcément un impact sur l’environnement.
J’ai aussi le regret d’une époque où l’argent était moins présent. Les marques investissent tellement que la compétition est devenue un business, le sport passe au second plan. On est loin de la devise de Coubertin « l’important c’est de participer ». Pour concourir maintenant, les athlètes doivent disposer de moyens importants.
Cette évolution m’empêche de m’intéresser aux compétitions autant qu’avant, j’ai pourtant toujours aimé le sport toutes disciplines confondues, j’ai fait du foot, de la gym et beaucoup d’altères. Je sentais que le sport était bon pour mon corps mais je faisais attention également, car on peut aussi s’abimer en pratiquant de manière excessive.
J’ai arrêté quand je me suis retrouvé tout seul ; le sport, c’était bien avec les copains !

Mireille : J’aime beaucoup le sport, le tennis et le football en particulier, mais j’éprouve moi aussi une réticence vis-à-vis des Jeux Olympiques du fait de l’importance prise par l’argent qui est beaucoup trop présent. Le sport amateur a disparu.

Liliane : Aux Jeux Olympiques, il n’y a plus que des professionnels… Même au foot, ce sont des joueurs qui n’ont rien à voir avec l’Olympisme qui participent.

Rolande : Avant, j’adorais courir, j’y allais presque tous les dimanches. Avant de partir, je préparais à manger pour mon mari ; ensuite, je partais sur les routes et je le laissais manger tout seul !
Un jour, j’ai croisé des gens qui se sont moqués de moi : « Regarde ce gros cul qui passe » ! Heureusement, j’étais avec une copine qui leur a répondu : « N’empêche que le gros cul, il court, il ne reste pas les fesses collées sur une chaise » ! 
Parfois, les gens sont bêtes ; ils ne se rendent pas compte de tous les entrainements qu’il faut suivre pour progresser. C’est grâce à ces efforts que j’ai pu participer au marathon de Caen. C’était dur. À quelques kilomètres de l’arrivée, j’étais à bout de forces, je voulais arrêter mais un homme m’a encouragée à continuer coûte que coûte ; du coup, j’ai poursuivi mon effort et je suis arrivée deuxième ! J’étais fière. A l’époque, je regardais les courses à la télé aussi.

Liliane : Moi, j’étais plutôt rugby. Je ne comprenais pas toujours les règles qui sont assez compliquées, mais j’aimais le contact et le jeu. Je pouvais me lever la nuit pour regarder les matchs de l’équipe de France dans l’hémisphère sud contre la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. Je trépignais ! Je me souviens de Jean-Pierre Rives que l’on surnommait « casque d’or » et des frères Spanghero !
Les commentateurs aussi mettaient de l’ambiance. Maintenant, il y a le rugby à sept que j’aime bien aussi.

Rolande : Moi, j’adore le tennis. J’ai essayé d’y jouer, mais j’ai vite arrêté, je n’étais pas bonne. Je regardais plutôt les matchs en compagnie de mon fils qui jouait régulièrement. J’aimais beaucoup Nadal, Federer et Djokovic… Avant, j’ai aussi beaucoup aimé Henri Lecomte.

Liliane : Je me souviens de John Mac Enroe et de ses beaux lancés de raquette quand il se mettait en colère ! Lui, il n’aimait pas perdre !

Christiane : Petite pendant la guerre je suis allée vivre dans une famille à la campagne. Là-bas, j’ai fait du basket et du hand, j’ai adoré. J’ai aussi beaucoup joué au ping-pong. Le sport m’a permis de rencontrer d’autres enfants du même âge, c’était chouette.

Danièle : C’est un peu décalé mais j’aime le bowling. Il y a quelques années, un tournoi de Wii-bowling a été organisé au sein de différents Ehpad. On jouait en équipe et nous avons gagné la finale départementale. Un service civique nous avait bien expliqué comment jouer et gagner ! Pour le remercier, je lui ai donné mon trophée.
Pour en revenir aux Jeux Olympiques, je regarderai plutôt les sports artistiques comme la gymnastique ou la danse. Il y en aura cette année à ce qu’il parait.

Liliane : C’est agréable en effet de regarder ces sports-là, il y en a davantage durant les J.O. d’hiver avec le patinage notamment. J’aime bien le bobsleigh aussi.

Christiane : Si je suis à la maison, je regarderai aussi.

Rolande :  Moi aussi.

Bernard : Je ne sais pas ce que je ferai. Quand j’étais jeune, j’ai été voir beaucoup de matches du FC Rouen au stade Robert Diochon. Il y avait de beaux matchs mais pas toujours. L’équipe marchait par à-coups ! Un jour, ils étaient capables du meilleur mais le match d’après, ils ne faisaient rien. En même temps, c’était ce sport là que j’aimais bien.