Quatre copines évoquent l’une des figures de leur adolescence : Françoise Hardy. Elles lui rendent hommage en écoutant l’une de ses derniers disques.
Par Marie H.
Une fois de plus, nous voilà réunies entre amies autour d’un thé accompagné d’un cake maison. En ce début d’été, nous parlons variétés et évoquons la récente disparition de la chanteuse Françoise Hardy.
Ses chansons ont fait partie de la bande-son de notre adolescence. Nous n’avons pas oublié la grande fille mince et timide apparue un soir à la télévision, déjà seule, déjà différente. Son talent, si particulier, lui a permis de survivre à la vague yé-yé.
Nous avons toutes les quatre, Rose, Judith, Mado et moi, admiré la chanteuse, son élégance, sa réserve, tempérée par une franchise parfois brutale, inhabituelle dans un milieu où règne la perfidie et les faux-semblants.
Cet après-midi, nous décidons d’écouter le CD de 2017 intitulé Personne d’autre, qui comprend onze textes mélancoliques soutenus par des mélodies harmonieuses. La voix résonne, bien timbrée, un peu fragile, en accord parfait avec l’évocation poétique des griffures que l’on garde auprès du cœur après une vie passée à craindre, à souhaiter, puis fuir un amour devenu impossible.
Avec le temps on n’aime plus, on aime autrement.
Dans cet enregistrement ma préférence va à un texte court, titré Un mal qui fait du bien, dont voici le dernier couplet :
Rien d’anodin
Un mal qui fait du bien
J’arrête là, je me retiens
Ni dernier mot ni mot de la fin.
La porte reste ouverte, l’espoir est permis qui soutient la vie et nous permet de laisser de la tendresse au creux d’une épaule.
Même un cœur sorti du jeu
Risque de battre encore peut-être
Pour un signe ou deux.