Ce matin, j’ai entendu les pigeons roucouler sur mon balcon et le pépiement des moineaux. Il y avait longtemps… !
En regardant par la fenêtre, c’était comme s’il neigeait. Des pétales roses de prunus voltigeaient en tous sens. La route était jonchée de pétales roses qui dessinaient des paysages imaginaires. J’étais émerveillée à la vue de ce spectacle naturel.
A midi, j’ai vu une petite fille qui jouait avec ces pétales en les jetant au-dessus de sa tête et vers son père. J’ai aussi vu un couple qui se prenait tour à tour en photo avec une pluie de pétales au-dessus de la tête.
Chacun essaie de s’occuper comme il peut en cette période difficile…
Entre les injonctions gouvernementales aussitôt contredites et les avis médicaux toujours incertains sur ce virus mystérieux, comment s’y retrouver ???
Peut-être que ?… Répété en continu ne fait qu’augmenter notre angoisse à tous….
Le temps semble long, double, triple…
Heureusement pour moi, tous les matins, j’entends mon voisin jouer du piano admirablement bien.
Le bruit résonne dans le couloir et arrive jusqu’à mon appartement. Je ne l’entendrais pas aussi bien en temps « normal », avec les bruits de la rue.
Tous les après-midis, j’entends aussi le bruit des enfants jumeaux qui jouent sur leur balcon. C’est dur pour eux aussi, c’est leur seule sortie… pour prendre l’air.
Tout est vague dans mon esprit, trop vague. Déconfinement progressif, qu’est-ce que ça veut dire ?
Aucune précision et absence d’organisation. Où allons-nous, vers quel monde nouveau ? Puisque « rien ne sera comme avant » ?
Que des questions, hélas sans réponses !
Catherine Lenord – 20 avril 2020