Voilà bientôt 6 mois que Catherine est soignée dans un centre de rééducation.
Elle connait tout le personnel avec qui elle a sympathisé au fil des jours. Les aides-soignantes courent tout le temps, quand elles passent devant la porte de sa chambre, elle a à peine le temps de les voir. Parfois, elle prend quelques secondes pour leur poser une question.
Par Catherine Lenord
Vue d’une chambre, la crise sanitaire ne change pas beaucoup le rapport entre les patients et le personnel. Il y a les masques sur le visage évidemment mais les gestes sont les mêmes. Vraiment ?
– Comment vous organisez-vous pour vous protéger à la Clinique ?
– Chaque matin, on doit partir plus tôt de chez nous. On met plus de temps à se préparer.
En arrivant, on introduit un badge dans une machine qui délivre une blouse avec un liseré rouge pour les infirmières, bleu pour les aides-soignantes, jaune pour les techniciennes de surface. Les blouses de la veille sont mises dans une autre machine, une sorte de soufflerie. L’inconvénient, c’est qu’il faut aller à la Clinique de l’Europe pour changer de blouse ! C’est compliqué, c’est pas loin, mais faut y aller.
Durant la journée, nous mettons des blouses et des masques que l’on change ensuite toutes les 4 heures. On se désinfecte les mains à chaque entrée et chaque sortie de chambre avec le gel hydro-alcoolique situé à l’entrée de chaque chambre. Les infirmières mettent des gants pour les pansements et les piqûres, les aides-soignantes en mettent pour servir les repas et portent des sur-blouses qu’il faut changer aussi.
On essaye de ne pas perdre de temps mais tous ces petits gestes et ces déplacements supplémentaires sont épuisants.
En fin de journée, on peut prendre une douche à la Clinique mais on préfère le faire chez nous. C’est plus facile, on a envie de retrouver le confort d’être chez soi.