Depuis six mois, Catherine est contrainte de vivre dans un centre de rééducation à Rouen, à quelques centaines de mètres de chez elle… Aujourd’hui, elle continue de partager son expérience avec nous.
Par Catherine Lenord
A chaque fois que je pose la question aux aides-soignantes : « qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre métier » ? Elles me répondent que c’est l’aspect relationnel.
Elles ne veulent pas devenir infirmières car c’est plus administratif, « il y a trop de papiers » !
En plus, les infirmières ne gagnent pas beaucoup plus tout en ayant davantage de responsabilités. « Il faut calculer les doses quand on est infirmière, et je n’aime pas les maths » m’a même dit l’une d’entre elles.
Tout cela ne les empêche pas d’être attentives et de pouvoir intervenir en cas de nécessité, par exemple, « il faut aussi savoir faire rapidement un massage cardiaque lorsque le patient a un malaise et qu’il n’y a pas de défibrillateur à portée de main ».
Elles apprécient aussi la diversité de leur travail. « Ici, dans un centre de rééducation, les patients ne restent pas longtemps en principe, donc les soins ne sont jamais les mêmes, le métier n’est pas répétitif ».
« L’ambiance est bonne, il y a beaucoup d’entraide et beaucoup de fous rires quand nous sommes réunies ou parfois avec certains patients. D’ailleurs à la sortie, il y a un questionnaire de satisfaction qu’ils doivent remplir. Ils ne se plaignent pas d’un manque d’attention, même lorsque l’établissement est complet et que la charge de travail est plus importante ».
Hier soir, depuis ma chambre, j’entendais tous ces rires dans les couloirs… ça donne un peu de vie.