Le spectacle d’ouverture des jeux olympiques a ébloui Françoise. Mais elle a vu dans celui des jeux paralympiques « un truc en plus » fait de bienveillance, de fraternité et d’espoirs possibles.
Par Françoise S.
Quel spectacle, cette cérémonie d’ouverture des jeux paralympiques : 11 scènes inoubliables avec plus de 150 danseurs valides et handicapés.
C’est Théo Curin, le para-nageur, animateur et aussi mannequin, qui a donné le top départ de la soirée en arrivant au volant d’une voiture rouge recouverte de phryges, les fameuses mascottes des JO.
Il m’a fait penser à mon frère aujourd’hui décédé, devenu paraplégique à l’âge de 55 ans à la suite d’un problème de moelle épinière. Après cet accident, il avait d’abord continué à travailler : il conduisait une voiture adaptée. Il a dû arrêter la pratique du sport, mais il s’est investi dans des associations concernant les handicapés physiques et aussi dans des associations humanitaires.
Je le cite car mon frère supportait mal que, devenu handicapé, les gens ne s’adressent plus à lui mais à son épouse. Ça le mettait en colère. Il plaidait pour que les handicapés ne deviennent pas des personnes de deuxième catégorie qu’on regarde avec pitié.
Après Théo Curin, 4400 sportifs répartis dans 180 délégations sportives ont rejoint la place de la Concorde après avoir descendu les Champs-Elysées. Que de visages réjouis. Que d’enthousiasme se dégageant de leurs corps différents. Et quel message positif pour ceux qui vivent perclus de complexes alors qu’ils ne souffrent d’aucun handicap.
Ces athlètes paralympiques arrivent à s’accepter, à tirer une force de leur handicap, à pratiquer des sports comme les autres, et à décrocher des médailles.
Cette cérémonie nous a rappelé que le handicap est international et qu’il faut accepter les différences.
D’ailleurs, les scènes – magnifiques – entre danseurs handicapés et valides ont montré à quel point nous pouvions fonctionner ensemble et partager.
J’espère que ces jeux paralympiques de Paris auront fait évoluer les mentalités et les regards sur le handicap. Et surtout que l’espace public, les transports, l’offre locative deviennent plus accessibles pour les personnes souffrant de handicaps.
Depuis cette cérémonie, j’y crois. Suis-je utopiste ?