Depuis l’attaque d’Israël par le Hamas et les exactions, particulièrement barbares, commises dans les kibboutz, on entend comparer l’homme à un animal. Et si les animaux valaient mieux que cela ?
Par Marie H.
Non, les Palestiniens du Hamas ne sont pas des animaux. Hélas, ce sont des hommes. Les bêtes les plus dangereuses ne chassent et ne tuent que pour se nourrir ; seul l’instinct de survie les guide.
Depuis La Fontaine, succédant à Ésope, l’homme attribue aux bêtes ses propres défauts. Une manie on ne peut plus funeste. Et pourtant, la comparaison n’est pas toujours en notre faveur : à un roi qui soupirait : « Je voudrais avoir un ami sincère et fidèle », un courtisan désabusé conseilla : « Sire, prenez un chien, vous ne serez pas trahi ».
L’écrivain Colette avouait avoir appris de ses chats, la discrétion, l’élégance du maintien et l’art de souffrir sans importuner. Le poète Alfred de Vigny a célébré dans un long poème, le courage du loup blessé à mort qui trépasse sans une plainte. De la beauté et de l’élégance suprême de la panthère, un célèbre joaillier de la Place Vendôme a fait son emblème.
Si l’homme est un animal malade de sa conscience, comme le pensait le philosophe espagnol Unamuno, c’est une maladie trop légère pour l’empêcher de nuire.
Triste constatation : L’exception, ce n’est pas le mal, c’est le bien. Mais bien que rare, la bonté a mauvaise presse. Quand elle n’est pas méprisée, elle est envisagée comme l’arme des faibles.
« Chaque génération se croit appelée à changer le monde. Le rôle de notre génération serait d’empêcher que le monde se défasse » remarquait Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957. C’est, hélas, toujours d’actualité.