Le voyage du président Xi Jinping en France et son déplacement dans les Pyrénées ont étonné Isabelle. Et pendant ce temps, l’Europe peine à dialoguer.
Par Isabelle Revol
Tandis que des tractations sont en cours en Europe pour faire en sorte que la Russie se détache de son ami chinois, l’alliance entre ces deux grands, représentant à n’en pas douter un danger conséquent pour la planète sur fonds de guerre en Ukraine, je m’interroge : pourquoi notre Président a-t-il invité M. Xi Jinping le vénérable et sa gracieuse épouse dans les Pyrénées ? Au Col du Tourmalet ? Là où, les Français ont l’habitude de voir passer le Tour de France, là aussi, nous dit-on, où M. Macron allait en vacances chez sa grand-mère ! Invitée inattendue, la neige ce qui n’a pas empêché les danses folkloriques sous parapluie. Les vidéos d’un autre âge en ont témoigné. Brigitte, aussi de la partie, arborait un sourire commandé. Cela m’a paru assez peu respectueux, voire moqueur pour ce président d’un pays millénaire à la civilisation si riche de lui présenter ce spectacle suranné.
J’avoue avoir bien cherché, je n’ai pas compris le sens de cette invitation. Droits de douane retirés pour le Cognac, et aussi pour la charcuterie ? Quel conseiller souterrain aura suggéré ce cérémonial ?
Pendant ce temps, il est plus que jamais nécessaire de dialoguer en Europe, comme le suggérait la députée européenne Fabienne Keller lors d’une table-ronde à Strasbourg, où se réunissaient fin avril plusieurs associations enclines au dialogue sur le thème « L’Europe demain au regard de ses sources et ressources spirituelles ».
Chine-Europe : l’amitié est-elle possible ? Je sais qu’à une époque déjà ancienne, certains religieux européens qui débarquaient en Chine étaient si habiles en horlogerie qu’ils furent invités par l’Empereur de Chine et intronisés ad vitam aeternam dans la Cour impériale. L’Empereur en effet avait à cœur de s’adjoindre ces délicats orfèvres. Aujourd’hui, sait-on encore FAIRE vivre ces liens, alors que l’avenir est entre les mains de puissances qui, hélas, se regardent à travers un prisme menaçant : faire usage, ou pas, de l’arme atomique.
Mieux vaut peut-être alors les danses folkloriques, si décalées…