Pas besoin d’être une grande sportive pour s’intéresser aux JO et aux JP. Leur histoire est riche de grandes décisions humaines
Par Françoise S.
Les premiers Jeux Olympiques ont eu lieu en 776 avant notre ère dans le Péloponnèse, à Olympie exactement. Il s’agissait de concours sportifs et les concurrents, émanant de différentes cités, s’affrontaient nus. En témoignent les magnifiques amphores et coupes grecques en céramique, visibles dans différents musées. Les sports pratiqués étaient le saut en longueur, le lancer du javelot, le lancer du disque, la course, la lutte, le pugilat, la boxe, la course en armes, la course de chevaux. Ces jeux avaient lieu tous les quatre ans mais les femmes n’y étaient pas conviées, ni en tant que participantes ni même en tant que spectatrices.
La torche olympique n’existait pas. Dans la Grèce antique, le feu était en effet un élément sacré qui brûlait dans les temples.
En 393 de notre ère, l’empereur romain, Théodose 1er, qui était monothéiste, décide d’interdire ces jeux en raison de leur référence aux dieux païens.
Il faudra attendre la fin du 19e siècle pour les voir revenir, sur l’initiative du baron Pierre de Coubertin, un passionné de sports.
Né à Paris en 1863, fils d’un baron, il a visité des universités américaines et découvert les nombreuses activités sportives qui y sont pratiquées.
En 1894, de retour en France, il suggère que les élèves pratiquent un sport à l’école et que les Jeux Olympiques de l’Antiquité soit rétablis.
C’est en 1896, à Athènes, que les premiers JO modernes se déroulent sous l’auspice de cette citation de Pierre de Coubertin : « L’important dans la vie, ce n’est pas le triomphe mais le combat. Ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu ! ».
Le gouvernement grec tente de se les approprier mais il est décidé qu’ils auraient lieu tous les quatre ans dans une ville différente. En 1900, c’est Paris qui les accueille. Puis qui les accueille encore en 1924, 100 ans avant 2024.
Le symbole des jeux, cinq anneaux entrelacés, a été dessiné en 1913 par Pierre de Coubertin. Il représente les cinq continents unis par des valeurs olympiques : excellence, respect et amitié.
Elles ne se sont pas toujours incarnées ! En 1936, à Berlin, la victoire de Jesse Owens, un sprinter noir, quatre fois médaillé d’or, a indisposé Hitler. Par ailleurs, il faudra du temps pour que le sport soit réellement accessible aux femmes. Pierre de Coubertin n’étant pas favorable à leur participation.
En 1900, seules vingt-deux femmes sont acceptées pour les compétitions de tennis, golf, voile, croquet et équitation. En 1917, Alice Milliat, grande nageuse et rameuse, fonde la Fédération des sociétés féminines sportives en France pour promouvoir le sport féminin au niveau international. En 1948, à Londres, la française Micheline Ostermeyer décroche deux médailles d’or au lancer du poids, du disque et une de bronze au saut en hauteur.
En 2024, 10500 athlètes se sont affrontés et quatre nouvelles disciplines sont apparues au programme : le breakdance, l’escalade sportive, le skateboard et le surf. Les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes, dans toutes les disciplines.
La torche olympique, qui fait référence aux courses au flambeau antique, est apparue pour la première fois en 1928 lors des jeux à Amsterdam aux Pays-Bas.
Celle de 2024 s’inspire des ondulations de la Seine. Elle a été allumée à Olympie puis remise à 10000 porteurs (choisis en fonction leur engagement sportif ou solidaire) qui se sont relayés entre Marseille et Paris, pendant un long voyage qui a duré plus de deux mois et est passé par les îles du Pacifique.
La flamme paralympique a voyagé durant quatre jours de Stoke Mandeville en Angleterre (où est né le sport paralympique en 1948), jusqu’à Paris où se tiendront les JP du 28 août 2024 au 8 septembre 2024.
Quelle joie, cette flamme olympique puis paralympique transmet sur son passage. Comme si elle nous raccordait aux humains de l’Antiquité.