Le décès de Françoise Hardy rappelle à Martine celui de son amie Evelyne. Hommage d’une pierre deux coups. 

Par Martine Lelait

L’annonce du décès de celle qui a été appelée l’icône française, Françoise Hardy, a été longuement relayée par tous les médias. Je trouverais présomptueux de vouloir y rajouter quelque chose, tant sa longue carrière et sa vie privée ont été développées en long en large et en travers dans les journaux et à la télévision.

Je m’attarderai toutefois sur une de ses chansons qui est pour moi, chaque fois que je l’entends, lourde de significations et de souvenirs.

Il s’agit de « Mon amie la rose » dont je viens d’apprendre qu’elle a été écrite en 1964 par Cécile Caulier pour l’actrice-mannequin Sylvia Lopez morte en 1959. Cette chanson qui ne trouvait pas d’interprète prêt ou prête à la chanter, a finalement été adoptée par la bien inspirée Françoise Hardy qui en a fait un de ses plus grands succès.

C’était une des chansons préférées d’une de mes proches amies, décédée il y aura exactement trois ans demain, d’un cancer du pancréas. Lors de la cérémonie organisée à l’occasion de la crémation, j’avais entamé mon petit discours par ces paroles : « On est bien peu de choses et mon amie la rose me l’a dit ce matin. C’était une chanson de Françoise Hardy qu’Évelyne aimait beaucoup. On est bien peu de choses vraiment… et mon amie Évelyne est morte, non pas un matin comme la rose de la chanson, mais un beau soir de presque été, elle qui aimait tant le soleil et la chaleur ».

Chaque fois que j’entends les premières notes de cette chanson, mon esprit s’envole vers Évelyne. Ma « chef de chœur » qui connaissait aussi Évelyne l’a mise au répertoire de la chorale, elle sait ce que cela représente pour moi chaque fois qu’on la chante.

Et nous la chanterons bientôt lorsque notre chorale se produira dans le cadre des animations de l’association Dévé à Rouen.

Évelyne, Françoise, même combat contre la maladie, parties toutes les deux, à trois ans d’écart, juste avant l’été.