Depuis quelques mois, dans le cadre de leur formation, des étudiantes en 2ème année de BTS en Économie Sociale et Familiale (ESF) se joignent régulièrement aux rendez-vous publics des Curieux Aînés.
Fin janvier, ce groupe et leurs professeurs ont invité nos rédactrices au Lycée Flaubert pour déjeuner et échanger. Un accueil chaleureux leur a été réservé et après un repas très convivial, elles se sont mises au travail. Des discussions en petits groupes leur ont permis d’aborder différents sujets de société. Nos rédactrices racontent.
5ème épisode avec Thésy Bionnier.
Suivre ses envies.
Comment les jeunes d’aujourd’hui conçoivent-ils leur vie d’étudiant et comment se projettent-ils dans l’avenir ? J’essaye souvent de partager ces interrogations avec les jeunes que je croise. L’échange avec Léna et Juliette m’en donne une nouvelle occasion.
Avoir 20 ans ne semble pas avoir changé beaucoup de choses pour elles. La majorité, l’indépendance que l’on acquiert vis-à-vis de ses parents, le droit de vote sont bien plus importants à leurs yeux. C’est donc le cap des 18 ans qui les a davantage marquées. Aujourd’hui, elles sont majeures et adultes et se sentent responsables de leurs choix.
A mon époque, on était majeur à 21 ans ! Cela dit, la majorité est une chose et prendre sa vie en main en est une autre. J’ai quitté ma campagne dès l’obtention de mon bac pour « monter à Paris » et travailler. J’avais 18 ans. Je me suis mariée à 19 ans et j’ai eu mon premier enfant à 20 ans.
Mon parcours surprend Léna et Juliette. Aujourd’hui, elles sentent encore trop jeunes pour prendre de grandes décisions. Elles sont heureuses dans leur vie d’étudiante et dans les choix qu’elles ont faits, même si leurs perspectives professionnelles leur paraissent floues. Elles feront d’ailleurs la troisième année qui leur est proposée, ce qui les aidera à choisir leur voie de manière définitive.
Juliette, cependant, a un regret : elle aurait aimé devenir assistante sociale, mais cela lui semble impossible car elle ne suit pas le bon cursus et craint de ne pas y arriver. Comme si, à vingt ans, tout était terminé…. Nous avons parlé de la possibilité de reprendre des études ou des formations spécifiques plus tard, même si cela n’est pas toujours facile. En m’appuyant sur mon expérience, j’essaye de les inciter à aller au bout de leurs envies.